Quand la mygale sort de sa chaussette…

Vous avez probablement déjà marché sur une colonie de mygales, sans le savoir… Discrètes et craintives, les mygales françaises vivent en colonies, enfouies dans le sol, dans des tubes en soie qu’elles se confectionnent. Mais pas de quoi avoir des sueurs froides. Les mygales européennes n’ont pas la stature des leurs cousines tropicales. Peu velues et peu venimeuses, ces araignées sont de petite taille sur notre territoire : jusqu’15 mm pour la femelle et 9 mm pour le mâle. La plus grosse du pays est une espèce endémique à la Corse Cteniza sauvagesi qui atteint 30 mm.

La vie des mygales Atypus se dérobe à tous les regards. Elles vivent individuellement dans tube fermé en forme de chaussette, ce qui lui vaut son célèbre surnom de "Mygale à chaussette". La partie souterraine s’enfonce verticalement jusqu’à 50 centimètres sous la surface. Une partie aérienne, d’une dizaine de centimètres de long maximum, repose sur le sol, mélangée à la végétation, au sable ou au sol caillouteux. L’araignée se tient au fond du tube, là où le milieu assure une température et une humidité constante. Si un insecte vient à marcher sur le tube en surface, la mygale remonte en un éclair et transperce la proie de ses crochets au travers du tube. Elle déchire ensuite sa chaussette pour récupérer sa victime et la consommer au fond de son terrier. Mais l’araignée ne passe pas toute sa vie dans une seule et vieille chaussette ! Chaque printemps, elle refait un tube en soie, en l'espace de 2-3 jours, après la dispersion des jeunes. En novembre-décembre, le mâle abandonne son tube et part à la recherche de femelles. Il peut cohabiter quelques semaines avec la femelle mais finit toujours par être dévoré. La ponte de 50 à 120 œufs se produit en juillet-août et éclos en fin d’été. Les jeunes, nourris par régurgitation, restent dans le tube maternel jusqu’au prochain printemps. A leur sortie, ils se dispersent peu et construisent chacun leur chaussette à proximité de celle de leur mère. La mygale Atypus affinis est sexuellement mature entre 5 et 7 ans, d’où un renouvellement de population lent. Avec la faible dispersion des jeunes, il est très probable que les populations de mygales ne peuvent se maintenir que dans des milieux préservés ne subissant aucune modification.

Sea, sand & sun

Sur le continent américain, ces araignées de taille volumineuse portent aussi le nom de tarentules. A ne pas confondre avec les tarentules européennes qui appartiennent à un groupe d’araignées totalement différent (les lycoses, ou araignées-loups). Le nombre d’espèces de mygales est mal connu : environ 16 sur le territoire français et 110 à travers l’Europe. En France, les plus communes appartiennent à la famille des Atypidés. Parmi elles, l’Atypus affinis couvre une grande partie de l’hexagone. Elle vit dans différents biotopes : landes, forêts clairsemées, bordure de mer… les pinèdes d’arrière dunes sont particulièrement favorables. Dans les milieux non remaniés, elles peuvent être abondantes : selon Alain Canard, arachnologue, jusqu’à 8-9 individus/m² dans les landes armoricaines.

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