Le Parc National de Meru
Situé au Nord-Est du Mont Kenya, le Parc National de Meru présente d’une part le grand avantage d’être vraiment excentré des routes classiques de safari. En effet les plus ambitieux des safaris proposés communément vont jusqu’aux Réserves de Samburu / Buffalo Springs avant de redescendre dans le centre et le Sud du pays. Les personnes se rendant à Meru sont donc peu nombreuses et sont plutôt des amoureux de l’Afrique sauvage qui ont déjà pas mal tourné dans les grandes destinations de safari. De sa proximité avec les pentes du Mont Kenya, il est traversé par de nombreuses rivières, qui permet le maintien de plusieurs biotopes complémentaires, avec une alternance de forêts sèches, de clairières, de savane arbustives, et de forêts galeries.
Fortement braconné dans les années 80, le parc renaît littéralement depuis une quinzaine d’années. Flanquée des réserves de North Kitui, Bisanadi et Kora, nous avons désormais une vaste région bien protégée et la faune est revenue en nombre, pour profiter des écosystèmes variés de la zone. Parmi les herbivores nous pourrons observer buffles, girafes, éléphants, impalas, zèbres, élands du Cap, koudous, et même oryx et gerenuks plus inféodés aux milieux arides, et enfin les rhinocéros blancs, qui ont été réintroduits avec succès et s’y reproduisent depuis plus de 12 ans. Les prédateurs sont présents, avec de belles troupes de lions, des guépards, des hyènes et des léopards qui affectionnent particulièrement les zones arborées et les savanes arbustives pour attraper impalas et babouins. Dans les rivières, des hippopotames et crocodiles sont nombreux, sans parler de la faune aviaire extrêmement diversifiée.
Les Peuples Samburu et Maasaï
Les Samburu et les Maasaï sont des peuples pasteurs d’origine nilotique. Ils partagent la langue, le Maa, et sont venus du Haut-Nil (actuel Soudan) aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ne formant qu’un seul peuple lors de leur migration, des tensions internes entraînèrent une scission, les Samburu s’installant sur les terres montagneuses du Nord Kenya alors que les Maasaï poursuivaient leur migration vers le Sud pour occuper un territoire actuellement à cheval sur le Sud Kenya et le Nord Tanzanie. Comme tous les peuples nilotiques, leurs sociétés sont organisées en classe d’âge et un homme devient un ancien après être passé par le statut envié de guerrier : le célèbre « Moran ». Tous vivent de l’élevage de zébus, de moutons et de chèvres. Ils sont restés très traditionnels dans leur mode vie et leur habillement.
Réserve de Maasaï Mara
La Réserve de Maasaï Mara, fondée en 1961, qui s’étend sur 1800 km2, est presqu’un passage obligé lors d’un voyage au Kenya car l’observation y est extraordinaire. Extension Nord du Serengeti (parc national Tanzanien), elle offre des paysages similaires et une faune aussi riche car les écosystèmes sont identiques. Ces deux parcs sont pratiquement indissociables car ils sont le théâtre de la migration de plus de 1,5 millions de gnous et de zèbres qui, chaque année, quittent le sud du Serengeti pour rejoindre le Maasaï Mara après avoir franchi les rivières Grumeti, Sand, Talek et Mara. De Juillet à Octobre, la Migration vient grossir les rangs d’une faune déjà nombreuse. Grandes plaines, marais, collines, rivières boisées, taillis d’acacias... forment une grande diversité d’habitats et nous permettront de rencontrer buffles, gazelles de Grant et de Thompson, hippotragues, topis, impalas, girafes... les éléphants sont aussi présents en belles troupes ; les rhinocéros noirs sont régulièrement observés ; les prédateurs : lions très présents, guépards également, et que l’on peut surprendre en chasse (ils sont les rares qui chassent le jour), léopards, plus difficiles à observer, hyènes, chacals... et avec beaucoup de chance les lycaons. Plus de 450 espèces d’oiseaux recensées, les abords des rivières sont un paradis pour ornithologues.